Les médicaments ont été créés pour pallier les maladies. Ils servent à soigner ou à compenser l’organisme pour permettre aux personnes de continuer leur vie dans les meilleures conditions. Or les organes et le système immunitaire (la barrière de protection de l’organisme des infections extérieures) se fragilisent avec l’âge et on devient donc plus sensible aux maladies. La première explication est donc statistique, les gens âgés prennent plus de médicaments et plus souvent que les autres, ils sont donc plus à risque.
Pour fonctionner correctement, les médicaments doivent s’adapter au plus près des besoins de l’organisme. C’est pourquoi le dosage, la durée et la fréquence de prise diffèrent d’un médicament à l’autre et d’une personne à l’autre.
Les seniors prennent des médicaments sur une durée souvent longue. Avec le temps, l’état de santé de la personne peut changer : aggravation de la maladie, apparition d’une autre maladie, fragilisation d’un organe (le cœur, les reins…). Les médicaments peuvent alors devenir moins efficaces ou entrainer une réaction non souhaitée ; ce sont les effets indésirables.
Avec l’âge, il est fréquent d’être atteint de plusieurs maladies simultanément. Si les médicaments sont efficaces contre une maladie donnée, il se peut que l’association de plusieurs médicaments différents, pris pour soigner deux maladies distinctes, soit incompatible et provoque des réactions non souhaitées.
Ces réactions peuvent être bénignes mais il arrive qu’elles entrainent une dégradation importante de l’état de santé de la personne et peuvent conduire, dans les cas les plus graves, à une hospitalisation. Quand les médicaments rendent plus malades qu’ils ne soignent, on parle de iatrogénie médicamenteuse.